La formation de ces techniciens devrait renforcer le contrôle des eaux et des côtes sur le
continent.
Bien qu’elle ne regroupe que cinq îles (Comores, Réunion, Seychelles, Madagascar, Île
Maurice), la Commission de l’Océan Indien (COI) déploie des projets qui touchent
également le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, et la Zambie. M. Hassan Ahamada Soilihi,
expert en sécurité maritime de la COI, a présenté les articulations de la sécurité maritime
régionale, avec un centre de coordination qui coiffe des centres nationaux, pour une
surveillance concertée des mouvements de navires, et la lutte contre les crimes en mer. La
COI a initié un forum des Garde-côtes africains, avec des rencontres annuelles auxquelles
elle souhaite associer la CGG.
Pour l’Afrique centrale et occidentale, il existe depuis 2013 tout un Centre international de
coordination (CIC), basé à Yaoundé. Son directeur intérimaire, colonel Emmanuel Bell Bell,
insiste sur «l’obligation de la mutualisation des politiques et des moyens» pour faire
fonctionner efficacement les 27 centres opérationnel disséminés dans la zone. Des résultats
probants sont à saluer : circulation fluide de l’information, renforcement et modernisation
des flottes, multiplication et formation des garde-côtes, arraisonnements réguliers de
navires en activités illicites, lourdes peines pécuniaires et d’emprisonnement infligées à des
pirates.
Le CIC repose sur deux centres régionaux : CRESMAC en Afrique centrale (basé à Pointe-
Noire au Congo), et CRESMAO pour l’Afrique de l’Ouest (siège à Abidjan en Côte d’Ivoire). Le
chef de cette dernière structure, le général Richard Maru Shammah révèle une «réduction
forte des crimes de piraterie maritime entre 2020 et 2024» ; il plaide pour une multiplication
des patrouilles conjointes, une harmonisation des législations, un meilleur partage des
informations techniques et du renseignement prévisionnel.
André Naoussi


No responses yet