Dans la mer, il n’y a pas uniquement des poissons, autour d’elle de nombreuses activités se
multiplient. Ainsi, à la Conférence mondiale sur l’environnement, organisée par les Nations-
Unies à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, il y a eu émergence des concepts ‘’économie verte’’
(la forêt et ses environs) et ‘’économie bleue’’ (les océans, leurs fonds, leurs environs). Celle-
ci est globalement définie comme «l’utilisation durable des ressources océaniques pour la
croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et l’emploi, tout en
préservant la santé de l’écosystème».
L’Union africaine la présente comme «la nouvelle frontière de l’Afrique», avec une acception
plus détaillée : «L’économie bleue concerne le développement économique durable des
océans. Elle intègre l’utilisation des mers et des océans, des côtes, des lacs, des fleuves et des
eaux souterraines à des fins économiques, notamment dans la pêche, les mines, l’énergie, le
tourisme, l’aquaculture et le transport maritime, tout en protégeant la mer pour améliorer le
bien-être social».
La ‘’durabilité’’ se trouve au cœur de ce concept, qui est en fait une pratique : aucune
activité dans les eaux et sur le littoral ne peut se mener isolément, sans tenir compte des
activités connexes. Il faut satisfaire les besoins actuels des populations et des économies
nationales, tout en protégeant l’environnement et en préservant les intérêts des
générations futures.
Par exemple, l’exploitation du pétrole offshore doit tenir compte de la survie des espèces
marines aux alentours, et des risques de pollution de l’environnement ; un tourisme côtier
incontrôlé induit l’abandon de déchets qui se transportent sur les berges et dans les eaux ;
une pêche qui ramasse jusqu’aux produits juvéniles ou de petites tailles va compromettre la
régénération des espèces.
La Commission du Golfe de Guinée (CGG) cogite sur sa propre stratégie de l’EB. Créée en
2001, cette institution dont le siège est à Luanda regroupe 9 pays membres : Angola,
Cameroun, Congo, RD Congo, Gabon, Ghana, Guinée Équatoriale, Nigéria, Sao Tomé-et-
Principe. L’adhésion est attendue pour les dix autres nations de la région (Bénin, Cap-Vert,
Côte d’Ivoire, Libéria, Gambie, Guinée Bissau, République de Guinée, Sénégal, Sierra Leone,
Togo).
André Naoussi.


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