Dans les eaux et sur terre...

Bienvenue sur le site de MEFAR (Media for Fish and Animal Ressources) !
Nous sommes enthousiastes, et résolument engagés à communiquer avec pertinence, pour contribuer à une gestion responsable et durable des ressources halieutiques et animales.

En ligne comme en salle, les experts ont démontré le lien inextricable entre la sécurité et
l’exploitation des ressources marines. Décor général planté par M. Georges Mba Asseko,
Chef du département du Développement durable et de l’Économie Bleue de I’Union
africaine (UA). Lancée en 2019, la Stratégie de l’économie bleue de l’UA (SEBUA), est la
matérialisation de la vision des Chefs d’État et de Gouvernement du continent, qui ont défini
l’éco bleue comme « la nouvelle frontière de l’Afrique ». Elle repose sur cinq piliers : pêche,
tourisme, transports, énergies, gouvernance. Sa mise en œuvre efficiente nécessite
d’harmoniser les politiques nationales, de coordonner les interventions, de mutualiser les
ressources humaines et matérielles pour renforcer la surveillance des mers et des côtes.
Dans cette vision sécuritaire commune, l’UA a constitué en l’an 2000 son Conseil de paix et
de sécurité (CPS), et en 2016 elle a adopté la Charte Africaine sur la Sécurité et la Sûreté
Maritime pour le Développement. Malheureusement, cette Charte n’est pas encore entrée
en vigueur, parce qu’elle n’est signée que par 35 pays, dont seulement trois ont déposé les
textes de ratification (il en faut 15 pour que le document soit exécutoire et contraignant. Or,
les défis transversaux sont immenses en mer : piraterie, terrorisme, vols à main armée,
pêche illégale, trafic de drogues et d’armes, pollution, déversement des déchets…
Moyens communs
Dans ce contexte, la Commission du Golfe de Guinée (CGG) propose une vision pour
«transformer la région GG en une zone de paix et de sécurité pour le développement
durable», explique un de ses hauts responsables, Hedmir Trovoada. Les conditions pour y
parvenir englobent la sécurisation de l’espace maritime, et l’harmonisation des cadres
juridiques et institutionnels (les dix-neuf pays de la zone ont hérité de quatre cultures :
anglophone, francophone, lusophone, hispanophone).
Organisme créé en 1989 et regroupant 21 pays, la Conférence Ministérielle sur la
Coopération Halieutique entre les États Africains Riverains de l’Océan Atlantique
(COMHAFAT) considère l’EB comme «moteur de transformation de l’Afrique et facteur de
résilience», selon le propos de son délégué, le capitaine Driss Tazi. Les pays de la côte
atlantique africaine doivent relever deux défis majeurs : dégradation de l’environnement, et
pêche illégale. La COMHAFAT offre à ses membres une plateforme pour développer des
stratégies communes, coordonner les plans de surveillance des côtes, mutualiser les moyens
techniques pour affronter des pirates dont les engins sont de plus en plus sophistiqués.
L’adaptation aux nouvelles formes de crimes en mer préoccupe également la Convention du
Courant de Benguela (CCB), structure opérationnelle depuis 2015 entre l’Angola, la Namibie
et l’Afrique du Sud. Sa Secrétaire exécutive, Maria de Lurdes Sardinha, a exposé les bienfaits
que la mutualisation des moyens a apportés dans la surveillance maritime et la gestion des
ressources partagées.

André Naoussi

TAGS

CATEGORIES

Articles

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *